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Comment devient-on élève de l'École Normale Supérieure, en étant né d'un modeste facteur et d'une épicière de village, dans la Châtaigneraie, à Marcolès ? D'abord en passant par 5 ans d'internat au Cours Complémentaire d'Aurillac, à un moment crucial de l'histoire de France.Ce témoignage, mi-tendre, mi-humoristique, est celui d'un de ces miraculés de l'école laïque, comme aimait les appeler Bourdieu. Les escaliers et les cours intérieures de ce vénérable collège deviennent, dans les labyrinthes de la mémoire, tout aussi fantastiques que les Carceri d'invenzione de Piranèse.
L'histoire nationale fournit parfois de curieux rituels de passage. L'été 1944, pour Albert et Marcel, représenta un saut dans une réalité bien éloignée du milieu scolaire protecteur qui était encore le leur. Ce qui avait tout l'air de vacances un peu spéciales devint une expérience de la clandestinité, des parachutages, des armes, des expéditions de réquisition, des prisonniers. On y rencontre un chef de camp polonais, un médecin colonel américain, un major écossais parachuté qui rabat élégamment son kilt en arrivant au sol, un collaborateur qui attend la mort. On y rêve aussi à sa fiancée. Ce récit, écrit bien des années après, plonge dans la lumière tremblée du souvenir, sous les frondaisons mouvantes de la Châtaigneraie cantalienne.
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