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L'Envoyé de l'Archange a été composé par Jérôme (1874-1953) et Jean (1877-1952) Tharaud à la suite du voyage effectué en Roumanie par l'aîné des deux frères fin 1937. Publié en janvier 1939, il n'avait jamais été réédité. Cet ouvrage, qui se présente comme une histoire de la Roumanie contemporaine, comporte deux fils conducteurs. Le premier, comme le titre l'indique, est l'itinéraire de Corneliu Codreanu, fondateur de la Légion de l'archange Michel puis chef de la Garde de fer, assassiné sur ordre du gouvernement fin novembre 1938. Le second est la « question juive », les frères Tharaud, auteurs de plusieurs livres antisémites (notamment Quand Israël est roi), retrouvant en Roumanie les éléments de la « conquête juive » décrite pour la France par Édouard Drumont.En complément de L'Envoyé de l'Archange, figurent dans ce volume, regroupés sous le titre Codreanu et la Garde de fer, des articles de Lucien Rebatet (1903-1972) consacrés au « Capitaine » parus dans Je suis partout à l'automne 1938 faisant eux aussi une grande part à l'influence juive sur la société roumaine du temps.
La France est couverte de ruines, ruines des choses, ruines des dogmes, ruines des institutions. Elles ne sont point l'œuvre d'un cataclysme unique et fortuit. Ce livre est la chronique du long glissement, des écroulements successifs qui ont accumulé ces énormes tas de décombres.La France est gravement malade, de lésions profondes et purulentes. Ceux qui cherchent à les dissimuler, pour quelque raison que ce soit, sont des criminels.Je ne veux pas voir déposer la France entre quatre planches. Si elle était condamnée, ce serait alors que l'on pourrait la bercer, lui parler de mirages, lui cueillir des couronnes. Je me refuse, quant à moi, à croire qu'elle soit incurable. Mais pour la traiter et pour la sauver, il faut d'abord connaître les maux dont elle souffre. Ce livre est comme une contribution à ce diagnostic.J'aurais voulu être requis par des besognes plus positives. Ces pages auront trompé un peu mon impatience. Mais que vienne donc enfin le temps de l'action !
Cousteau - Tu ne vas pas me dire que tu as des regrets !Rebatet - Non ! Je ne regrette rien. Je me dis simplement ceci : j'ai eu raison de vitupérer les fuyards, les taupes bourgeoises, tous ceux qui se sont tapis chez eux à l'heure des coups durs, je suis satisfait de ne pas être de leur espèce. Mais sur un plan supérieur, j'ai dit « non » à la société à l'âge de vingt ans. L'idéal de la fermeté, de la virilité même, n'aurait-ce pas été de résister mordicus aux poussées de fureur, d'enthousiasme, de dégoût qui ont fait de nous les partisans d'une foi politique ?Cousteau - Pour cela il aurait vraiment fallu être un surhomme. Il n'y a pas de justice. Et cette absence n'est pas limitée à notre cas. Il n'y a jamais de justice. Il n'y en a jamais eu. Il n'y en aura jamais. Du moins sur cette terre. Et comme nous n'avons pas l'infantilisme de donner dans les fables nazaréennes qui relèguent la justice dans l'au-delà, autant se faire une raison. Le Droit et la Justice sont des constructions métaphysiques. Pour peu qu'on décortique un peu le système, on retrouve toujours la vieille loi de la jungle, c'est-à-dire le droit du plus fort. Ça, c'est solide. La société organisée élimine ses ennemis. Les possédants défendent leur bifteck. Le gang régnant anéantit les individus ou les groupes qui l'inquiètent.
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