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Le 20 décembre 1956, un président du Conseil français, M. Guy Mollet, déclara à la tribune de l'Assemblée Nationale : Nous savons enfin que le chantage au pétrole peut être une réalité. Il a fallu trente ans pour que cette évidence connue des initiés et des lecteurs de nos précédents ouvrages devienne un aveu public.Trente ans pour hisser la question pétrolière à son véritable niveau politique et diplomatique ! Le silence volontaire sur les dessous de cette course au pétrole constitue un handicap de la France et de l'Europe dont l'insuffisance en sources d'énergie obère leur indépendance puisqu'il est désormais prouvé que les économies intérieures des pays d'Europe occidentale sont les esclaves d'un carburant étranger lointain et que l'énergie pétrolière conditionne une partie du travail national. Nous étions demeurés les seuls d'une équipe qui s'évertua à essayer de conquérir l'opinion à cette vérité : Un pays assujetti à l'extérieur pour une source d'énergie qui lui est indispensable n'est pas un pays indépendant ; il est forcément satellite de son approvisionneur . Ce qui explique, en partie, la raison qui mit la France à la remorque de la politique britannique pendant un certain nombre de lustres.
Lorsque certaines personnes parlent de difficultés ou de conflits internationaux, elles murmurent le mot pétrole comme s'il était devenu synonyme de génie malfaisant. Mais elles prononcent ce mot sans se douter de tous les maux qu'il engendre.On peut assurer, sans crainte de se fourvoyer, que tous les graves événements de ces dernières décades et ceux que chacun sent confusément peser sur le monde peuvent aisément s'expliquer par les batailles - secrètes ou publiques - pour la possession des sources pétrolifères éparpillées sur le globe terrestre.Pourquoi cette chasse forcenée aux terrains recélant les précieuses nappes de naphte d'où l'on extrait le pétrole, l'essence, les lubrifiants et quelques deux mille dérivés qui deviennent des produits de première nécessité ? Parce que le naphte est une richesse vivante qui conditionne l'existence des peuples modernes. L'or est un métal dont la valeur est essentiellement symbolique ; l'homme gorgé de ce métal précieux ne peut ni vivre, ni manger, ni prospérer l'or n'engendre aucune activité vitale comme le blé ou la viande, il n'est qu'un arbitre dans les transactions. Tel n'est pas le cas du carburant à base de naphte, source de multiples autres activités de la vie moderne.
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