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Au cours de son histoire, tantôt encouragée tantôt entravée par de multiples facteurs économiques, sociaux, politiques et mentaux, l¿assurance a rencontré la mutualité comme principe de philosophie économique et sociale, forme d¿organisation, mode de fonctionnement et espace d¿intervention. Parce que la mutualité, appliquée à l¿assurance de choses, en l¿occurrence à l¿incendie, est loin d¿avoir été aussi bien explorée que son homologue couvrant les risques de la personne humaine, une immersion dans la vie concrète et intérieure des mutuelles reste indispensable ; ceci non pour en tirer des récits hagiographiques ou de simples enchaînements factuels, mais pour saisir les formes successives ou parallèles et les ressorts sous lesquels a joué, au fil du temps, la dialectique de l¿assurance et de la mutualité. Des ajustements évolutifs, autres que l¿affrontement entre deux camps, ont prévalu. En effet, les mutations, parfois déchirantes, traversant le destin des petites et moyennes entreprises (voire des grandes entreprises) se révèlent dans la mise en résonance d¿un riche corpus d¿archives d¿entreprise et d¿une multitude de documents externes, puisés dans la législation, les actes des préfectures et des collectivités locales, la presse, et les brochures pratiques ou théoriques. Cent cinquante ans d¿histoire d¿une mutuelle contre l¿incendie, l¿une des plus anciennes de France, réconcilient, dans un microcosme qui, n¿étant pas fermé sur lui-même doit composer avec les cycles économiques généraux, micro et macro histoires, histoire nationale et histoire locale, histoire d¿entreprise et histoire générale. Cette mutuelle tend un miroir dans lequel se reflètent les drames du passage du secours mutuel à l¿assurance mutuelle, et des choix à opérer lorsque la fidélité à un principe se heurte aux coups de boutoir du consumérisme et de l¿État-providence.
Les années Pompidou, tant à Matignon qüà l¿Élysée, furent celles d¿importantes mutations qui s¿inscrivent dans le contexte des Trente Glorieuses et qui, assumées et voulues parfois même par l¿État, affectent en profondeur l¿agriculture et le monde rural. Les campagnes sont au c?ur des préoccupations de Georges Pompidou. Ses origines familiales, son action en tant que député du Cantal mais aussi l¿importance politique des ruraux dans la France des années 1960 et 1970 apparaissent essentielles pour comprendre cet attachement. Au niveau national, les Gouvernements successifs sont préoccupés par le développement d¿outils destinés à moderniser le secteur de l¿agriculture et consentent des efforts qui portent notamment sur le crédit agricole et sur l¿enseignement. Dans les débats européens également, les questions agricoles occupent une place de tout premier ordre en cette période d¿élaboration de la Politique agricole commune. Confrontant les analyses des universitaires et les témoignages des acteurs de l¿époque, cet ouvrage aborde les mutations que connaissent les campagnes à travers une dimension régionale et retrace, pour la première fois, la vision de Georges Pompidou sur le monde des campagnes, d¿un point de vue politique, mais aussi économique, social et culturel, voire esthétique. Il rassemble les Actes du colloque organisé par l¿Association Georges Pompidou, au Conseil général d¿Aurillac, les 8 et 9 juin 2006, sous la direction de Gilbert Noël et d¿Émilie Willaert.
En créant le Crédit lyonnais en 1863, Henri Germain lance le mouvement des grandes banques de dépôts. De petite banque régionale, sorte de start up bancaire, l¿établissement grandit rapidement pour atteindre les dimensions d¿une firme multinationale dès 1914. De 41 personnes en 1863, les effectifs dépassent les 22 000 en 1939. Dès lors, plusieurs questions se posent : comment le recrutement évolue-t-il du milieu du Second Empire à la veille de la Seconde Guerre mondiale ? Quelles sont les structures mises en place pour administrer une telle masse salariale ? Dans quelle mesure l¿éthique des affaires guide-t-elle les choix des politiques de personnel ? Comment l¿identité des employés de banque évolue-t-elle ? Quelles sont les réponses apportées aux défis que sont l¿inflation des années 1920 et la grève de 1925 ? Quelles sont les limites de la rationalisation ? Si l¿histoire des banques constitue un secteur particulièrement dynamique de l¿histoire des entreprises, elle ne s¿était jusqüici jamais interrogée sur la gestion du personnel. C¿est désormais chose faite avec cet ouvrage de Cécile Omnès qui fait entrer les employés du Crédit lyonnais dans le vaste champ de l¿histoire sociale.
Au moment où les Vingt-Sept préparent un traité sur le fonctionnement de l¿Union européenne pour remplacer le projet de constitution rejeté par certains États membres, il convient de retracer et d¿analyser les nombreuses mutations qüont connues les institutions européennes dans le passé. Ainsi, dès 1949 et la création du Conseil de l¿Europe, la coopération intergouvernementale pratiquée par celui-ci déçoit. Six pays d¿Europe occidentale inventent alors les Communautés supranationales, à partir de 1950. Très vite après l¿entrée en vigueur du traité de Rome de 1957, et plus encore dans les décennies suivantes, le système communautaire connaît de multiples adaptations et innovations afin de rendre le processus décisionnel plus efficace et plus démocratique. Ces aménagements, imaginés par des Européens déterminés, sont liés à la fois au contexte international, politique et économique, et aux perceptions de l¿intérêt national des États membres de plus en plus nombreux. Au fil des études rassemblées ici, l¿on comprendra que les options prises en matière institutionnelle ne relèvent pas uniquement de choix techniques ou juridiques mais que, au contraire, elles mettent en lumière les enjeux politiques fondamentaux de la construction européenne.
Cet ouvrage présente, de manière inédite, le destin de diplomates qui furent non seulement des pionniers de la diplomatie canadienne, mais aussi des créateurs littéraires hors pair. À la fois témoins et acteurs des événements marquants du XX siècle, ces diplomates écrivains livrent des observations pittoresques et des analyses averties, voire prophétiques, tout en soulevant des interrogations partagées sur l¿identité canadienne. Sont étudiés, entre autres, les parcours de Philippe Panneton-Ringuet, présentateur de la culture francophone ; Dana Wilgress et ses pittoresques tribulations, de la Sibérie bolchevique au Japon ; Marcel Cadieux, grand voyageur au regard nomade qui instruit les jeunes diplomates ; Robert Choquette, promoteur culturel du Canada, dont la renommée littéraire se confond avec le roman de la vie ; Charles Ritchie, le fin observateur ou Douglas Valentine LePan, littérateur et économiste, aux éclats de mémoire créateurs ; et enfin Robert A.D. Ford, témoin poétique de la glaciation politique et du dégel de l¿URSS. Ces premiers diplomates écrivains du Canada, dont l¿¿uvre littéraire fut reconnue, inaugurent ainsi une véritable tradition et incarnent ces voix nouvelles qui portent et alimentent l¿affirmation créatrice du Canada.
L¿Office national du film du Canada est devenu un lieu unique et exemplaire dans le paysage cinématographique mondial : une institution d¿État où se sont initiées les cinématographies québécoise et canadienne, à partir d¿une exigence constante d¿innovation et de recherche esthétique et technique. Cet ouvrage restitue ¿ pour la première fois en langue française ¿ l¿histoire de l¿ONF dans son ensemble. Il mène conjointement une étude du mandat et de la politique de production de cette institution, depuis ses fondements établis par le père de l¿école documentaire britannique John Grierson, et une étude esthétique des films qüelle a produits. Focalisant l¿attention sur les artistes et les ¿uvres, ce texte prend le temps d¿analyser celles et ceux dont l¿importance fut cruciale dans l¿histoire du documentaire, de l¿animation, de la fiction ou des nouvelles technologies. Ce faisant, ce livre sonde non seulement l¿histoire de la fondation d¿une cinématographie nationale distincte, qui doit certains de ses traits essentiels à la nature singulière de l¿organisme qui en fut le creuset, mais aussi l¿histoire de la société canadienne telle qüelle s¿est vue et inventée à travers ses propres images.
Lorsque Georges Pompidou est nommé Premier ministre en avril 1962, il n¿a jamais brigué les suffrages des électeurs. Grâce à l¿expérience des élections acquise au temps du RPF puis comme directeur de cabinet du général de Gaulle, il s¿engage dans la bataille électorale dès l¿automne 1962. C¿est précisément du rôle de Georges Pompidou dans les élections, d¿abord en tant que Premier ministre et chef de la majorité de 1962 à 1968, puis comme chef de l¿État de 1969 à 1974, dont il sera question dans cet ouvrage. Les archives de la présidence de la République soulignent quelques temps forts : les élections législatives de 1967 et de 1973, les présidentielles de 1969 et le référendum sur l¿Europe en 1972. Mises en perspective avec d¿autres sources (Le Journal de l¿Élysée de Jacques Foccart par exemple), elles apportent un éclairage nouveau sur les relations entre Matignon et l¿Élysée, entre Georges Pompidou et le mouvement gaulliste, et sur ses liens avec d¿autres forces politiques, en particulier les centristes. Elles dévoilent le « candidat Pompidou » en campagne, avec ses déplacements, ses grands discours électoraux, ses interventions dans les médias. Ces archives offrent ainsi un témoignage de premier ordre sur l¿organisation des campagnes électorales dans les années 1960-1970, et montrent comment l¿homme de la terre cantalienne a construit son image d¿homme d¿État.
Ce livre est né d¿une série de rencontres entre deux équipes d¿historiens travaillant l¿une sur Bruxelles, l¿autre sur Montréal et qui souhaitaient enrichir leur réflexion dans le cadre d¿une démarche comparative. Les textes réunis dans ce volume, fruits de ces échanges transatlantiques, jettent un éclairage nouveau et signifiant sur des aspects peu connus de l¿histoire des deux cités. Bruxelles et Montréal sont en effet deux exemples du phénomène d¿urbanisation qui prend une nouvelle ampleur au XIX siècle. Parmi les nombreuses localités qui participent à ce processus, certaines atteignent une taille telle qüelles deviennent de véritables métropoles étendant leur emprise sur un vaste hinterland. Bruxelles et Montréal appartiennent à cette catégorie. Il était donc tentant d¿examiner les conséquences de cette croissance urbaine en privilégiant l¿étude de quelques-unes des facettes des nouveaux « usages » de la ville aux XIX et XX siècles. Que signifie concrètement « vivre en ville » pour les femmes ou pour les citadins qui fréquentent les lieux publics comme les parcs et les magasins ? Comment perçoivent-ils la ville ? De quelle ville rêvent-ils ? Comment construisent-ils leur identité d¿urbains ? Ce sont là quelques-unes des questions auxquelles cet ouvrage tente de répondre.
La construction européenne est, depuis son origine, en perpétuel mouvement. L¿évolution est constante tant au point de vue des espaces concernés que de celui des compétences, des politiques et des institutions. L¿Europe des Vingt-Cinq est inachevée car, en son sein, le projet de traité constitutionnel n¿est pas encore traduit dans la réalité. Le serait-il que la défiance des uns, l¿indifférence des autres, pose la question de l¿inachèvement de l¿Europe du citoyen. Pourtant, la politique étrangère, celle de la défense ou encore la politique sociale (pour ne rien dire d¿une politique économique) sont autant d¿enjeux et de défis, aujourd¿hui comme demain. Et ils sont de taille. L¿Europe est inachevée, aussi, parce que, au-delà des adhésions annoncées de la Bulgarie et de la Roumanie, puis de la Croatie, la question du sud-est européen reste posée comme l¿est celle de la vocation de la Turquie à rejoindre ou non l¿Union. L¿Europe est encore inachevée en tant que projet. Europe des patries, Europe fédérale, confédérale, des régions, des peuples ? En bref, quelle Europe, aujourd¿hui qüil n¿est plus censé exister une « Autre Europe » ? Inachevée sans aucun doute, l¿Europe est à inventer ou mieux, à réinventer. Et cet inachèvement même réclame sans doute une pédagogie qui ne soit ni celle de l¿apologie sans discernement ni celle de la critique aveugle.
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