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On assiste depuis les années 1990 à l¿expansion inédite, dans toutes les sphères d¿activité étrangères au champ artistique (du marketing à la vie sociale promue par les réseaux en ligne), d¿usages stratégiques du récit désormais regroupés sous le terme de «¿storytelling¿», ou «¿communication narrative¿». Ce phénomène nouveau rend plus sensible la dimension «¿contre-narrative¿» ¿¿de résistance aux récits dominants dans le discours social ¿ caractéristique de certaines pratiques littéraires qui se donnent pour tâche de remettre en cause les «¿identités¿» prescrites par les instances du pouvoir. Les études littéraires féministes d¿une part, les études sur les littératures postcoloniales d¿autre part, ont de longue date mis en évidence cette visée «¿contre-narrative¿» inhérente à certaines entreprises littéraires engagées dans la remise en cause des assignations genrées et des assignations identitaires en contexte (dé)colonial. Cet ouvrage se propose d¿interroger à nouveaux frais ce potentiel de résistance, dans le contexte nouveau d¿un storytelling néolibéral devenu hégémonique, en mettant en évidence la façon dont certaines ¿uvres de fiction littéraire pensent l¿intrication des différents facteurs de domination susceptibles de peser sur les destinées individuelles.
Issus d¿un colloque organisé en Sorbonne en juin 2017, les articles publiés dans cet ouvrage interrogent les imaginaires et les pratiques de la domination politique à l¿époque moderne. (Re)conquêtes, révoltes, révolutions, répressions, crises de régime, expansion coloniale sont l¿objet de cet ouvrage et sont envisagés comme autant d¿épreuves pour les sociétés modernes, confrontées au risque de leur anéantissement et à la nécessité de leur réinvention. Ce volume propose d¿étudier ces moments à la lumière des acquis récents de l¿histoire politique et sociale, en interrogeant les processus de domination dans l¿Europe moderne et ses prolongements ultramarins par-delà l¿Atlantique.
Très renommés, et commercialisés à l¿échelle internationale, le design et l¿artisanat indiens s¿affirment avec succès. Les productions artisanales attirent chaque année de milliers de touristes. Le Made in India, avec ses couleurs acidulées et ses formes attractives, investit les foyers comme les industries culturelles. Les designers indiens, qüils soient formés au National Institute of Design (NID) ou à New York, travaillent dans le monde entier. Pourtant, peu de recherches ont été conduites sur ce sujet. Cet ouvrage se propose d¿apporter des pistes de réflexion sur les relations entre le design et l¿artisanat et la dynamique qüelles suscitent. Il est le fruit de la collaboration de trois équipes¿: l¿équipe «¿Industries culturelles indiennes. Scènes artistiques et littéraires¿»¿r du CEIAS (CNRS EHESS), le CEMTI et le LabSIC. Le groupe de recherche ainsi formé s¿inscrit à la croisée de l¿anthropologie et des sciences de l¿information et de la communication. Notre démarche s¿est appuyée sur des enquêtes de terrain et des entretiens avec des artisans et des designers, ces derniers venant tant du design industriel que du design à ambition artistique. De même, des experts et personnalités du monde du design et des acteurs du design étrangers intervenant en contexte indien ont été rencontrés. L¿ouvrage inclut également, notamment grâce à un travail commun avec la revue Take On Art, les analyses de chercheurs indiens et d¿acteurs du domaine. Les artisans présentés dans l¿ouvrage relèvent d¿une grande pluralité de disciplines, se situent en zones rurales et urbaines dans divers états de l¿Inde et proviennent de cadres sociaux et religieux différents. La perspective artistique, ¿ et tout spécialement l¿art contemporain ¿, est aussi représentée, en particulier dans ses manifestations urbaines.
Este libro estudia la obra de Padura en el contexto de los estudios transatlánticos, que desde los primeros balbuceos de este siglo han comenzado a constituir una vía útil y fecunda para relacionar la literatura y la cultura que involucran a los dos lados del océano. Comienza el ensayo situando al narrador cubano en el contexto peninsular, ya que hacia la mitad de los noventa comenzó a viajar a la Península y a ser conocido en ella gracias al Premio Café Gijón y a la publicación de sus obras en la Editorial Tusquets. A continuación se señala cómo su obra ha evolucionado en este nuevo milenio hacia una progresiva internacionalización de sus tramas, combinando el universo netamente insular del primer Mario Conde, policía del período especial cubano, con elementos que remiten una y otra vez a España y Europa, como la Guerra Civil española, el auge de los fascismos y el estalinismo de mitad de siglo XX, o el exilio cubano a España o los Estados Unidos, para terminar con un acercamiento a la cooperación entre el cine y la literatura, donde lo transatlántico continúa siendo uno de los ejes de su poética. El contexto de la globalización ha dejado su huella en una isla que todavía se mira demasiado a sí misma pero que, a la vez, ansía desembarazarse de ese destino definido por Virgilio Piñera como "la maldita circunstancia del agua por todas partes".Es este el primer acercamiento a la obra completa del narrador cubano que estudia no solo los recursos técnicos y elementos temáticos que pueblan sus páginas de ficción, sino también el recorrido de la recepción de la obra de Padura fuera de las fronteras de la isla.
Les territoires ruraux font l'objet de préoccupations spécifiques en matière de santé : souvent considérés comme des « déserts médicaux », ils attirent de plus en plus l'attention des pouvoirs publics. La réalité est complexe et diversifiée en fonction de multiples paramètres. L'objet de cet ouvrage collectif est de comprendre les processus historiques qui ont contribué à façonner les relations entre les populations des campagnes, les soignants et les autorités de toutes natures. Différents éclairages permettent de comprendre les évolutions survenues depuis la Renaissance. À partir d'exemples principalement français et européens, mais aussi d'études de territoires colonisés et dominés, les auteurs s'interrogent sur les formes de la médicalisation à l'oeuvre dans les campagnes : présence de médecins et d'autres personnels de soins, création de structures spécifiques, relations sanitaires entre villes et campagnes, apports des campagnes au savoir médical... En définitive, c'est la notion de territoire rural de santé qui est questionnée. Des ouvertures sur la situation contemporaine permettent de réfléchir à la pérennité des héritages et à l'ampleur des (r)évolutions en cours. The countryside presents specific issues to consider when studying health care. Often termed "medical deserts," rural areas have increasingly become a focus of concern for public administrators. Multiple parameters demonstrate its complex and diversified reality. This collection seeks to understand the historical processes that have contributed to the development of relationships between rural populations, health care providers, and various authorities. A variety of perspectives illuminate the diverse changes that have occurred since the Renaissance. Through an examination of primarily French and European but also colonial examples, the authors investigate various forms of medicalization at work in rural areas: the presence of doctors and other health care providers, creation of specific health care structures, relationships between rural and urban areas in terms of health issues, contributions by country dwellers to medical knowledge, and so forth. The very notion of health care as specific to the countryside is questioned. The status of rural medicine and health care in present times is also addressed to reflect both on continuities with the past and the scope of changes to come.
Couronnée par le prix Nobel de Littérature en 1990, l'oeuvre du poète et essayiste mexicain Octavio Paz (1914-1998) illustre ce qui est peut-être la plus haute ambition de la poésie et de l'art modernes : celle de créer, en marge de toute foi religieuse, un nouveau sacré. Critique du langage, aimantation des mots, le poème, selon Paz, est un exercice à la fois charnel et spirituel, un pont jeté vers l'absolu. Le silence auquel il conduit nous fait entrevoir, par-delà les images et l'Éros, une essentielle transparence.Cet ouvrage s'intéresse d'abord aux premières années puis à la période centrale de l'oeuvre, où Paz définit, dans El arco y la lira (1956), une véritable poétique du sacré, et revisite dans ses poèmes les mythes mexicains (Libertad bajo palabra, 1949) et différentes facettes de la pensée orientale (Ladera este, 1969). La nouvelle édition de ce livre - les textes étant désormais cités en langue originale - comporte deux chapitres inédits en français. L'un traite de la production poétique des années 1970, qui correspond au retour de l'auteur au Mexique, avec Renga (1971), Pasado en claro (1975) et Vuelta (1976). L'autre est consacré à la dernière étape d'écriture, avec Árbol adentro (1986), Figuras y figuraciones (1999), et enfin les ultimes poèmes. Au total, c'est l'ensemble de l'entreprise poétique pazienne qui est ici considéré sous un seul regard, dans sa quête de « l'autre temps, le véritable, celui que nous cherchions sans le savoir : le présent, la présence ».
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l'Europe libérée est traversée par une même soif de justice à l'égard des anciens ennemis et de leurs collaborateurs. Ce livre interroge ce « moment 1945 » comme une expérience, sinon totalement commune, du moins largement partagée par delà la coupure Est-Ouest du continent qui s'installe rapidement. Dans une perspective d'histoire comparée, son objectif premier est de faire dialoguer des historiographies nationales des « épurations » déjà riches mais qui s'ignorent le plus souvent. Au-delà, le pari de cet ouvrage collectif réside dans sa capacité à proposer de manière originale les bases d'une histoire connectée et transnationale des épurations européennes. Pour ce faire, les auteurs portent une attention particulière aux phénomènes de circulation et de transferts en matière de normes, de pratiques, voire d'acteurs des épurations, puis des « dés-épurations ». De même, ils accordent une place privilégiée aux populations « déplacées » dans ce contexte, en considérant les expulsés, exilés et réfugiés comme un autre phénomène marquant de l'histoire chaotique de l'Europe post-1945 qu'il convient de relier à l'histoire des épurations.
Penseur « européen » par ses expériences personnelles et ses attaches familiales, Edgar Quinet a élaboré une approche profondément originale des variantes nationales de formation des États-nations et d¿acculturation à la démocratie. Cet ouvrage se propose de dégager la dimension européenne de sa pensée, ainsi que les expériences, personnelles et intellectuelles, qui ont influencé sa perception du mouvement des nationalités à travers l'Europe. Son enfance coïncide avec l¿épopée napoléonienne, sur laquelle il méditera ; il est adolescent lorsque commencent les révolutions issues de la recomposition de l¿Europe après 1815 ; il participe à l¿expédition de Morée et voit la Grèce accéder à l¿indépendance en 1829 ; il soutient les partisans du Risorgimento ; ami et collègue de Mickiewicz, il se préoccupe du sort de la Pologne ; son ouvrage Mes Vacances en Espagne comporte un important volet politique ; il se passionne pour les Roumains auxquels il consacre un ouvrage. Dès les années 1830, ce grand connaisseur de l¿Allemagne a compris que l¿unité allemande se réaliserait contre la France, ce qui l¿a prémuni contre les illusions de la plupart de ses contemporains. Lors du « Printemps des nations », il nourrit sa réflexion de l¿actualité pour défendre le système des nationalités et le « génie national » ; convaincu que les pays d¿Europe vont de façon irréversible vers la démocratie, il les met toutefois en garde contre les « soubresauts de la conscience en des sens opposé », la sacralisation du fait accompli et de la force. Et il rappelle, du fond de son exil, ce qui fait un peuple libre : « conscience du droit, fierté, dignité, caractère ».
The map of Europe has been redrawn several times during the XXth century, in peaceful or violent ways, and the shifting of borders has often been associated with forced migrations. But despite the fact that this has been the fate of millions of Europeans, the memory of it has so far received little attention beyond national borders. This book examines how hosting states and societies, as well as groups that were forced to leave, deal with the memory of the loss in the long term. It explores the politics of history and the conflicting interpretations of the loss associated with forced migrations.In a comparative and diachronic approach, the book depicts the interactions between the actors involved in the politics of history: their motivations, their resources and the public they seek to address. It looks at the different contexts in which these actors evolve and traces the changes of these politics in time and space. It shows how the memory of territorial loss associated with forced migrations interferes with the present and how it has evolved within the political constrains of good neighborhood as well as of European and international standards that have emerged since the end of the cold war. By confronting case studies in Europe and at its margins, the book questions the emergence of more inclusive collective memories and memory cultures. It is a significant contribution to a comparative approach on forced migrations and politics of history relating to loss.
Quelle fut la perception et l¿interprétation du national-socialisme comme idéologie et comme pratique du pouvoir dans l¿Europe francophone et germanophone entre le début des années 1920 et la ¿n des années 1940? Telle est la question au centre de la série de six volumes inaugurée en 2017 et qui propose une typologie des regards et des savoirs relatifs au national- socialisme et des interprétations suscitées par celui-ci à travers l¿analyse systématique de monographies, de journaux et de revues représentatifs de l¿opinion et des milieux intellectuels des pays intéressés. Le présent volume, second de la série, est centré sur le milieu politique formé par les libéraux, les modérés et les européistes. Il propose des études relatives à des interprétations du national-socialisme ainsi que d¿autres centrées sur la vision de ce mouvement politique diffusée par une série de périodiques représentatifs.Wie werden Ideologie, Etablierung und Herrschaft des Nationalsozia- lismus in den deutsch- und französischsprachigen Räumen Europas vom Beginn der 1920er bis zum Ende der 1940er Jahre wahrgenommen, bewer- tet und erklärt? In sechs systematisch angelegten Bänden, der erste erschien 2017, werden diese Fragen anhand einer exemplarischen Auswahl von Büchern, Zeitungen und Zeitschriften ebenso untersucht wie die unterschiedlichen Deutungen des Nationalsozialismus in seiner Epoche und den unmittelbaren Jahren nach seinem Ende. Im Zentrum des zweiten Band stehen Liberale, modérés und Proeuropäer. Die Beiträge sind den verschiedenen Interpretationen des Nationalsozialismus in diesem poli- tischen Spektrum gewidmet, insbesondere auch aus der Perspektive repräsentativer Zeitschriften dieses Milieus/dieser Milieus.
L¿objectif de cet ouvrage est triple : il pose d¿abord la question du rôle de la qualité, comme concept et outil, et des ressources territoriales dans le développement local et l¿aménagement rural. Il permet ensuite, à travers les questions de l¿enjeu de l¿alimentation, de la gestion des espaces ruraux et du foncier, d¿interroger les instruments de la qualification territoriale à partir de l¿exemple des Appellations d¿Origines Protégées (AOP) et les Indications Géographiques Protégées (IGP). Ces instruments offrent des opportunités de dynamisation des territoires et interrogent les nouveaux enjeux de l¿aménagement du territoire rural en France et en Europe. Enfin, il met en débat un cadre théorique sur la qualification territoriale par croisement des diverses politiques rurales de la qualité. Ce livre aborde successivement les questions des trajectoires de la qualification et des ressources territoriales à partir de terrains français « englobés » pour partie dans des logiques métropolitaines. Plus largement, l¿action publique locale montre que la qualité est aujourd¿hui attendue et réclamée par la société et conditionne souvent la mise en ¿uvre de solutions spécifiques d¿aménagement des espaces. Tout en mobilisant une approche interdisciplinaire, cette étude contribue à élargir le champ de l¿aménagement de l¿espace en incluant les questions de la connaissance, mais aussi de la cognition spatiale à travers différents statuts de l¿espace rural, dans des contextes économiques et géographiques variées.
L¿invasion allemande d¿août¿1914 suscite en Belgique un véritable sentiment patriotique qui se manifeste par la résistance imprévue de l¿armée belge. À Noël¿1914, les troupes impériales sont enlisées dans les plaines de la rive droite de l¿Yser.Le viol de la neutralité belge comme les violences de la soldatesque déchaînent un sentiment antiallemand qui anéantit du jour au lendemain l¿admiration vouée jadis par les Belges à l¿Allemagne. Ce rejet concerne dès lors tout ce qui touche à la culture germanique. Or, l¿adoption du suffrage universel pour les hommes au sortir du conflit met progressivement fin à la «¿Belgique française¿».Ce deuxième tome de la série Histoire, Forme et Sens en Littérature¿: La Belgique francophone aborde l¿impact de ces événements sur les grands auteurs de la génération léopoldienne. Ensuite, il s¿attache, à travers la nouvelle génération d¿écrivains, à l¿affirmation du fantastique réel chez un Hellens ou un Thiry, ainsi qüaux novations langagières et formelles des Michaux, Nougé, Plisnier ou Crommelynck. Il dialectise ces esthétiques souvent remarquables avec l¿hypostase de plus en plus exacerbée de la langue française et de la France, portée à son acmé par le Manifeste du lundi. Il rend également compte de la mise en place d¿une historiographie littéraire bien plus complexe que les simplifications du Manifeste.Portée par les fourgons de la défaite de mai¿1940, la reviviscence du mythique chez Maeterlinck, Ghelderode, Hergé ou Nothomb surgit comme une réponse très belge à la faillite du réel. Les contrepoints de Victor Serge à l¿égard des deux conflits mondiaux le confirment à leur manière.Les deux premiers volumes de la série Histoire, Forme et Sens en Littérature¿: La Belgique francophone ont été récompensés en 2017 du prix Lucien Malpertuis. Le présent ouvrage, deuxième volet, s¿est quant à lui vu décerner en 2018 le prix annuel de l'Académie des littératures 1900-1950.
En histoire de l¿art, la critique est l¿un des miroirs identitaires d¿une nation, la résultante d¿un héritage façonné par les codes sociaux et culturels d¿un pays. Elle repose sur des conventions qui lui sont propres et admises, consciemment ou non, par ses auteurs et son public. Les textes de critique d¿art français informent par conséquent tout autant sur la culture de l¿observateur que sur celle de l¿observé.Ce volume réunit douze études du discours français sur l¿art des pays voisins dans un contexte de rivalités ou de compétitions internationales. Par l¿analyse de commentaires de salons, de comptes rendus d¿expositions ou encore d¿ouvrages d¿histoire de l¿art du XIXe siècle, les contributions interrogent la part de chauvinisme, de protectionnisme ou de géopolitique inhérente aux transferts culturels européens. Que ce soit à travers les notions d¿école artistique ou de nation, la critique d¿art française est devenue un important vecteur de diffusion des stéréotypes nationaux et des conflits ou alliances au sein de l¿Europe. Dès lors, le point de vue du critique sur l¿¿uvre d¿un artiste est un matériau de premier choix pour comprendre les dynamiques identitaires. La réunion de ces études vise ainsi à révéler les dimensions anthropologiques et politiques de la critique d¿art française du XIXe siècle permettant d¿appréhender le discours sur l¿art comme une participation à la conscience collective de la spécificité d¿une nation.
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