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Quand il fait paraître ses Souvenirs d’enfance et de jeunesse, Ernest Renan a 60 ans. Il est déjà un auteur reconnu par ses pairs. Biographe inspiré de Saint Paul, historien du christianisme et d’Israël, Ernest Renan , cet esprit universel, styliste souverain comme Chateaubriand, poète égal des romantiques est aussi l’auteur de Souvenirs d’enfance et de jeunesse.
“... nulle histoire n’est plus populaire que celle d’Israël, et pourtant nulle histoire n’a tardé plus longtemps à être comprise. C’est le sort des littératures qui deviennent la base d’une croyance religieuse de contracter la rigidité du dogme, et de perdre leur physionomie réelle et vivante pour devenir une sorte de symbolique convenue, où l’on va chercher des arguments pour toutes les causes...”
Le premier roman d’un célèbre écrivain qui cache à peine une autobiographie à la fois tendre et violente. L’histoire est celle d’un petit provincial pauvre et fragile dont on va suivre le parcours semé d’embûches, d’une enfance difficile à une maturité douloureuse. Cette sorte d’Education sentimentale avant l’heure s’adresse tout particulièrement aux adolescents à l’âme romantique et joue sur une identification très forte du lecteur à ce Petit Chose souvent si démuni devant la terrible école de la vie. Le style, de facture classique, fait de cette œuvre un des romans les plus représentatifs de la littérature du 19e siècle et a valu à son auteur le surnom de “Dickens français”.
La nuit est douce, Caressante, De celles qui laissent sur la peau des frissons incertains... Au milieu des riches tentures, des buissons de roses, des bruissements d’étoffe, des rires, des soupirs et des mille lumières. la fête étincelle. Derrière les lianes fleuries, Jean Gaussin contemple les danseurs. Blond, le visage hâlé par son soleil méridional... Perdu parmi la foule bariolée des Peintres et des sculpteur parisiens... La musique, les parfums, les bras nus l’effraient d’abord puis l’enivrent. Brusquement, elle est à ses côtés. Sapho ! Belle, mystérieuse, sensuelle. Quand elle l’entraîne, il la suit. L’amour fera le reste... L’aniour, un poison si précieux et si doux que, distillé avec adresse, il pénètre et corrompt jusqu’au tréfonds de l’âme...
“ J’avais peur, la scène était par trop épouvantable; mais je ne perdis pas ma présence d’esprit, et je m’assis, calme et sans crainte apparente, sur une pierre qui se trouvait sur le chemin. Plusieurs Battaks s’avancèrent vers moi en me menaçant par parole et par gestes, si je ne m’en retournais pas, de me tuer et de me manger. Je ne comprenais pas leurs paroles, mais leurs signes ne me laissaient aucun doute, car ils désignaient ma gorge avec leurs couteaux, mes bras avec leurs dents, et ils faisaient aller leurs mâchoires comme s’ils avaient déjà la bouche pleine de ma chair...”
“... Cependant sa présence continuelle n’avait pas pour moi tout le charme que mon imagination s’en était promis : son esprit, si vif, si gai dans le grand monde, où l’ironie a tant de succès, était d’un faible secours dans une société intime où personne n’a envie de se tourner mutuellement en ridicule. C’est là qu’il faut réunir toutes les qualités d’un esprit attachant pour y paraître longtemps aimable. Une bonne conversation se compose de tant d’éléments divers, que, pour la soutenir, il faut autant d’instruction que d’usage, de bonté que de malice, de raison que de folie, et de sentiment que de gaieté...”
Publié en feuilleton entre 1865 et 1869 dans Le Messager russe, ce livre narre l’histoire de la Russie à l’époque de Napoléon Ier, notamment la campagne de Russie en 1812. Léon Tolstoï y développe une théorie fataliste de l’histoire, où le libre arbitre n’a qu’une importance mineure et où tous les événements n’obéissent qu’à un déterminisme historique inéluctable.
Publié en feuilleton entre 1865 et 1869 dans Le Messager russe, ce livre narre l’histoire de la Russie à l’époque de Napoléon Ier, notamment la campagne de Russie en 1812. Léon Tolstoï y développe une théorie fataliste de l’histoire, où le libre arbitre n’a qu’une importance mineure et où tous les événements n’obéissent qu’à un déterminisme historique inéluctable.
«... Nekhlioudov était grand, élancé ; il avait d’épais cheveux châtains, longs et frisés ; ses yeux brillaient, ses joues étaient fraîches et, autour de ses lèvres rouges, le premier duvet de la jeunesse apparaissait à peine. Sa démarche et son attitude portaient l’empreinte de la force et de la souplesse, avec un certain laisser-aller où se trahissait la bienveillante béatitude de son âge. Une foule bigarrée sortait de l’église : des vieillards, des jeunes filles, des enfants, des femmes, leur nourrisson dans les bras ; tous étaient vêtus de leurs habits de fête et se dirigeaient vers les izbas en saluant très bas leur barine au passage. Nekhlioudov s’engagea dans l’unique rue du village, s’arrêta, tira son carnet de sa poche et, sur le dernier feuillet couvert d’une écriture enfantine, lut plusieurs noms de paysans en regard desquels se trouvaient des signes conventionnels. Le premier nom était celui d’Ivan Tchouricenok ; il demandait des étais pour soutenir les murs de son izba. Le barine se dirigea vers la porte charretière de la seconde chaumière à droite...»
“ Les Russes et les Français, depuis des siècles, se connaissaient ; parfois, ils avaient eu des rapports amicaux, mais le plus souvent, par malheur, leurs Gouvernements les avaient mis en guerre les uns contre les autres. Tout à coup, une chose étrange se fit. Parce que, il y a deux ans, une escadre française vint à Cronstadt, et que ses officiers, descendus à terre, burent et mangèrent beaucoup, tout en écoutant et en prononçant des paroles mensongères et sottes, — et, parce que, en 1893, une escadre russe, à son tour, se présenta à Toulon, et que ses officiers, venus à Paris, burent et mangèrent beaucoup, tout en écoutant et en prononçant des paroles encore plus mensongères et sottes, — pour cette double raison, voici ce qui arriva : non seulement les gens qui avaient bu, mangé et discouru, mais encore tous ceux qui avaient été présents à ces fêtes, tous ceux même qui n’y avaient pas été, mais en avaient entendu parler ou en avaient lu des comptes rendus, des millions de Russes et de Français, en un mot, se prirent à penser tout à coup qu’ils s’aimaient d’une affection toute particulière, que tous les Russes adoraient tous les Français, et que tous les Français adoraient tous les Russes...”
Anna Karénine est une jeune femme mariée à Alexis Karénine, fidèle et mère d’un jeune garçon Serge. Anna Karénine se rend à Moscou chez son frère Stiva Oblonski. En descendant du train, elle croise le comte Vronski. Anna tombe amoureuse de Vronski, cet officier brillant, mais frivole. Elle lutte contre cette passion et finit pourtant par s’abandonner avec un bonheur coupable au courant qui la porte vers ce jeune officier. Puis Anna tombe enceinte. Se sentant coupable et profondément déprimée par sa faute, elle décide d’avouer son infidélité à son mari...
Quiconque lit La Mort d’Ivan Ilitch y verra un inattendu mélange littéraire qui allie la description de frivolités comme de petites bassesses, et peint l’ordinaire commun et étriqué d’un esprit qui va se découvrir à son étonnement égoïste et petit (Ivan Ilitch), victime à 45 ans d’une maladie extrême dans la souffrance qui lui ouvrira les yeux.
La Sonate à Kreutzer est une longue nouvelle en langue russe de Léon Tolstoï écrite dans sa maison de Moscou et publiée en 1889. Elle paraît pour la première fois en France aux éditions Lemerre en 1890, dans une traduction d’Isaac Pavlovsky et J.-H.
Dans ce roman, publié pour la première fois en France en 1888,Tolstoï, qui parle au nom de Katia, raconte une simple histoire d’amour entre une jeune femme de dix-sept ans et son mari de vingt ans son aîné. Le déroulement en est prévisible. L’admiration de la jeune femme cède à l’ennui dans cette campagne russe à l’ordre sans faille. Vient ensuite le désir de la ville, la fascination pour Saint-Pétersbourg, la vie mondaine, le délitement de la relation amoureuse et aussi la confirmation que depuis le début le mari a tout prévu. Ce roman simple et linéaire est magnifique dans sa sensibilité et la subtilité des sentiments évoqués.
Après toutes ces années, il n’était plus attendu. Seul, sa mère scrutait toujours la mer imaginant le retour de ce fils emporté par la tempête il y a si longtemps. Et voici que Nam-Bok revient. Et voici qu’il raconte des histoires. Que de choses incroyables il aurait vues...
La Cité antique est le plus célèbre ouvrage de l’historien français Fustel de Coulanges, publié en 1864. Utilisant une approche cartésienne, en se fondant sur les textes d’anciens historiens et poètes de l’Antiquité, l’auteur analyse les origines des institutions les plus archaïques des sociétés grecques et romaines.
Ce mémoire a été présenté à la Société académique de Cherbourg en 1835. Il s’agit d’une analyse de fond de la gestion de la pauvreté dans une société donnée, en général mais plus précisément dans une société moderne divisée en plusieurs «classes sociales».Pour ce faire, il remonte jusqu’au XIIème siècle où seules deux catégories existaient : ceux qui possédaient la terre et ceux qui la travaillaient...Ce recueil inclut aussi le second mémoire sur le paupérisme, mémoire écrit en 1837 au moment où l’auteur allait se présenter, pour la pre-mière fois, aux législatives dans la circonscription de Valognes. Mémoire inachevé et non publié.
Ces Souvenirs, publiés en 1893, ont été lus, relus et maintes fois cités, en raison d’abord d’une qualité littéraire qui ne faillit pas : l’art du portrait, le génie de la formule, la lucidité du témoin produisent des morceaux de bravoure saisissants. Source historique sur l’« apprentissage du suffrage universel » et les travaux de la Constituante, le livre donne à réfléchir sur l’impuissance (provisoire) du « centrisme », serré dans l’étau des passions antagoniques. Hostile aux chefs de la gauche, Tocqueville redoute l’esprit de revanche de la droite qui risque soit de replonger le pays dans les tumultes révolutionnaires, soit d’aboutir à la trique maniée par un prince-président qui en finirait avec la république. Les conditions d’un régime républicain modéré ne seront réunies qu’une trentaine d’années plus tard.
“ J’ai vécu sous l’époque la plus riche en événements, j’ai subi les malheurs de trois révolutions. J’ai vu notre gloire, nos désastres. J’ai connu particulièrement la plupart des premiers acteurs de notre grand drame politique ; et l’on pense bien qu’ainsi que tout le monde, je fais des mémoires ; car chacun écrit aujourd’hui sa vie, comme on écrivait autrefois sa dépense ; mais les détails d’une existence de reflet, destinée à l’obscurité, où de grands noms historiques se mêlent par hasard à des événements bourgeois, et qui dans le fond n’est guère comparable qu’à celle d’un confident de tragédie, pourrait bien être sans intérêt pour les lecteurs. Aussi laisserai-je à mes héritiers le soin de publier ou de jeter au feu mon bavardage biographique...”
Un an avant la parution de son célèbre «Guerre des mondes», H. G. Wells nous transporte sur Mars afin d’observer ce qui s’y cache. Un simple objet, un « oeuf de cristal » déposé par des entités martiennes afin de nous observer. On le retrouve dans un magasin d’antiquité et un homme, Mr Cave, obnubilé par cet objet, se perd sur la planète rouge.
“... Ce bon jeune homme, entraîné par l’exemple à se plaindre de la vie, en menait une fort joyeuse, qui l’obligeait souvent à se reposer le jour des plaisirs de la nuit ; quelques personnes étant survenues, il leur avait poliment cédé sa chaise, et s’était assis sans façon sur le lit d’Amaury, position dangereuse pour tout auditeur ; là, penché mollement, il venait de céder au charme de sa situation, se confiant dans l’habitude qu’il avait contractée au Palais de justice de balancer sa jambe, pendant qu’un assoupissement profond engourdissait le reste de sa personne ; mais un ronflement délateur l’accusait déjà, lorsque le bruit d’une vive discussion dramatique vint à son secours...”
“... Il s’était ostensiblement dépouillé de son caleçon vierge et de ses deux chaussettes radieuses. De tous ses fameux dessous, il n’avait gardé que sa flanelle immaculée, et il allait se précipiter vers le lit où s’allongeait la comédienne, nue, les pieds croisés, la nuque appuyée sur ses mains ouvertes, attitude qui avantageait ses seins, d’ailleurs restés fermes, et beaux...”
" Remontant bien au-delà des âges récents où commence l'histoire, nous chercherons les origines de l'homme dans les profondeurs ténébreuses d'un passé dont aucune tradition n'a gardé la mémoire, mais dont les débris épargnés par le temps permettent aujourd'hui de reconstituer la trame. Nous le prendrons à ses premiers débuts. Suivant pas à pas son développement, nous verrons comment naquirent l'industrie et les arts, la famille et la société, l'idée du bien et du mal ; comment se formèrent ses institutions, ses religions et ses lois, et quelles furent, dans la suite des temps, les causes de leurs transformations. Nous montrerons que chaque époque et chaque peuple eurent leur façon spéciale de penser, comme ils eurent leurs croyances, leur morale et leur droit ; qu'il n'y eut jamais de principes universels et absolus, mais seulement des principes d'une valeur relative.Ce n'est qu'en suivant ainsi le développement de l'humanité dans toutes ses phases, et tenant soigneusement compte de l'influence des milieux, de la race, de l'hérédité, de l'éducation, en un mot de tous les modificateurs de l'homme, qu'on peut arriver à concevoir clairement comment se sont formées les idées et les aptitudes d'un peuple, comment il a graduellement acquis sa structure et ses fonctions, et embrasser ainsi dans leur succession et leurs causes la série des événements qui constituent l'histoire."
" Remontant bien au-delà des âges récents où commence l'histoire, nous chercherons les origines de l'homme dans les profondeurs ténébreuses d'un passé dont aucune tradition n'a gardé la mémoire, mais dont les débris épargnés par le temps permettent aujourd'hui de reconstituer la trame. Nous le prendrons à ses premiers débuts. Suivant pas à pas son développement, nous verrons comment naquirent l'industrie et les arts, la famille et la société, l'idée du bien et du mal ; comment se formèrent ses institutions, ses religions et ses lois, et quelles furent, dans la suite des temps, les causes de leurs transformations. Nous montrerons que chaque époque et chaque peuple eurent leur façon spéciale de penser, comme ils eurent leurs croyances, leur morale et leur droit ; qu'il n'y eut jamais de principes universels et absolus, mais seulement des principes d'une valeur relative.Ce n'est qu'en suivant ainsi le développement de l'humanité dans toutes ses phases, et tenant soigneusement compte de l'influence des milieux, de la race, de l'hérédité, de l'éducation, en un mot de tous les modificateurs de l'homme, qu'on peut arriver à concevoir clairement comment se sont formées les idées et les aptitudes d'un peuple, comment il a graduellement acquis sa structure et ses fonctions, et embrasser ainsi dans leur succession et leurs causes la série des événements qui constituent l'histoire."
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