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Les Origines de la France contemporaine est l'œuvre majeure d'Hippolyte Taine (1828-1893). Il l'entreprit au lendemain de la guerre de 1870 et la poursuivit jusqu'à sa mort. L'œuvre couvre quatre régimes politiques : Restauration, monarchie de Juillet, IIe République, second Empire ; un cinquième est en gestation - république ou monarchie - depuis la journée parisienne du 4 septembre 1870. Extrait : « Qu'est-ce que la France contemporaine ? Pour répondre à cette question, il faut savoir comment cette France s'est faite, ou, ce qui vaut mieux encore, assister en spectateur à sa formation. À la fin du siècle dernier, pareille à un insecte qui mue, elle subit une métamorphose. Son ancienne organisation se dissout ; elle en déchire elle-même les plus précieux tissus et tombe en des convulsions qui semblent mortelles. Puis, après des tiraillements multipliés et une léthargie pénible, elle se redresse… »
" Depuis l'institution du suffrage universel, la Démocratie, considérant que son règne était venu, que son gouvernement avait fait ses preuves, qu'il n'y avait plus à discuter que le choix des hommes, qu'elle était la formule suprême de l'ordre, a voulu se constituer à son tour en parti de statu quo. Elle n'est pas, tant s'en faut, maîtresse des affaires, que déjà elle s'arrange pour l'immobilisme. Mais que faire quand on s'appelle la Démocratie, qu'on représente la Révolution et qu'on est arrivé à l'immobilisme ? La Démocratie a pensé que sa mission était de réparer les antiques injustices, de ressusciter les nations meurtries, en un mot, de refaire l'histoire ! C'est ce qu'elle exprime par le mot Nationalité écrit en tête de son nouveau programme. Non contente de se faire parti de statu quo, elle s'est faite parti rétrograde. Et comme la Nationalité, telle que la comprend et l'interprète la Démocratie, a pour corollaire l'Unité, elle a mis le sceau à son abjuration, en se déclarant définitivement pouvoir absolu, indivisible et immuable…"
Cet ouvrage, écrit à une date incertaine (au plus tôt au début du IIIe siècle de notre ère, peut-être bien plus tard) est une compilation des vies de philosophes, classés par école, en commençant parfois par le fondateur. Certaines parties de l'œuvre ne sont peut-être pas de Diogène, et y ont sans doute été ajoutées tardivement. Aux livres III (47) et X (29) Diogène semble s'adresser à une femme à laquelle il aurait dédicacé son œuvre.L'œuvre relève à la fois du genre des successions (filiation des philosophes), des écoles (classement des écoles, et exposé des doctrines) et des vies. Le plan de chaque vie est globalement identique. Diogène commence par retracer la vie du philosophe, avec une abondance d'anecdotes diverses, qui retracent notamment les relations qu'il aurait eues avec les autres philosophes. La doctrine est retracée à grands traits. Suit une liste des œuvres, les circonstances de la mort, et une épigramme composée par Diogène Laërce.
Ce roman décrit l'évolution intellectuelle d'une mère de famille ouvrière dans un faubourg industriel de la Russie pré-révolutionnaire, dont le fils Pavel (ou Paul) est militant socialiste. D'abord, effrayée par les dangereuses idées de son fils, qu'elle ne comprend pas, elle tombe ensuite sous le charme des camarades de Pavel, pleins de fougue, d'idéal et d'amour pour l'humanité. Petit à petit s'éveille en elle la conscience de l'injustice vécue par les travailleurs dans la société tsariste. Lorsque Pavel est arrêté une première fois, la mère prend sur elle de continuer la diffusion clandestine de tracts au personnel de l'usine où travaille Pavel, afin de sauver son fils de prison.Plus tard, lorsque Pavel est arrêté de nouveau pour avoir organisé une manifestation du 1er Mai dans son faubourg, drapeau rouge en tête, la mère se voit contrainte de quitter son domicile pour la ville, et doit partager pour de bon le quotidien des révolutionnaires socialistes. Elle réapprend à lire, participe à la distribution du journal, à des bagarres avec la police, et voyage pour faire passer de la littérature interdite à la campagne, chez les paysans, auprès de qui elle sera bien accueillie pour la simplicité de ses manières qui tranche avec celle d'autres révolutionnaires issus de familles bourgeoises. La mère devient progressivement une véritable militante socialiste. Le récit prend fin brutalement, avec son arrestation, ce qui la consacre ainsi une révolutionnaire accomplie.
La Science et l'Hypothèse est un ouvrage destiné au grand public et par lequel le mathématicien Henri Poincaré fait le point sur ce qu'il faut attendre ou non des sciences concernant les quatre sujets suivants : * les mathématiques * les caractéristiques de l'espace (y compris en géométrie non-euclidienne) * les connaissances physiques (mécanique classique, relativité des mouvements, énergie, thermodynamique) * la nature (hypothèses en physique, rôle des probabilités, optique, électricité et électrodynamique, fin de l'idée classique de matière) et des relations qui existent entre les unes et les autres. Cet ouvrage, publié en 1902, a été l'un des premiers ouvrages grand public, peut-être le premier, à déclarer qu'il faudrait probablement renoncer à l'idée d'un temps absolu dans l'univers. La théorie de la relativité restreinte ne sera publiée par Albert Einstein que trois ans plus tard.
"... Dieu a révélé aux hommes la vérité. Je suis un homme; donc, non seulement j'ai le droit, mais je suis tenu de la connaître et d'être mis en contact direct avec elle, sans aucun intermédiaire. Puisque c'est Dieu lui-même qui parle dans ces livres, il connaît la faiblesse de mon intelligence et il me parlera de façon à ne pas m'induire en erreur. L'argument de l'Église concernant l'impossibilité de permettre à chacun de commenter l'Écriture sans que les commentateurs tombent dans l'erreur et se divisent en maintes chapelles, cet argument ne saurait m'imposer. Il pourrait avoir de la valeur pour moi si l'interprétation m'était intelligible et s'il n'y avait qu'une seule Église et un seul Credo. Aujourd'hui qu'un cerveau sain ne saurait adopter les dogmes de l'Église touchant le Fils de Dieu, la Trinité, la Vierge-Mère, l'Immaculée-Conception, le corps et le sang de Dieu absorbés sous forme de pain et de vin, etc., cet argument de l'Église, si fréquemment répété qu'il soit, ne saurait plus avoir aucune portée. Aujourd'hui, il faut, au contraire, une interprétation qui mettrait tout le monde d'accord. Et cet accord ne saurait se faire que lorsqu'on aura trouvé une interprétation sensée..."
This short book is a collection of simple and easily grasped tricks to speed up your mental arithmetic. If you want to master them you should realize that to be used fully they need to be approached conscientiously, not mechanically. But it pays to master them as they will enable you to do calculations in your head without error, as with written calculations.
Ce petit livre est une collection d'astuces et de techniques qui permettent d'accélérer votre calcul mental. Si vous voulez les maîtriser et les utiliser pleinement, vous devez les aborder consciencieusement et non mécaniquement. Ils vous permettront de faire les calculs mentalement, sans erreur, comme si ces derniers étaient des calculs écrits.
Ce roman est l'histoire autobiographique d'une passion amoureuse fatale, celle que Renée Vivien, une petite Anglaise ayant adopté la langue française a vécue avec la célèbre salonnière Natalie Barney.Roman à clef, Une femme m'apparut… est aussi l'unique roman qu'a écrit Renée Vivien, grande poétesse et figure incontournable de la littérature lesbienne. Il fut publié dans sa version originale pour la première fois en 1904.
" Sans doute l'histoire des peuples est déterminée par des facteurs fort divers. Elle est pleine de cas particuliers, d'accidents qui ont été et qui auraient pu ne pas être. Mais à côté de ces hasards, de ces circonstances accidentelles, il y a de grandes lois permanentes qui dirigent la marche générale de chaque civilisation. De ces lois permanentes, les plus générales, les plus irréductibles découlent de la constitution mentale des races. La vie d'un peuple, ses institutions, ses croyances et ses arts ne sont que la trame visible de son âme invisible, Pour qu'un peuple transforme ses institutions, ses croyances et ses arts, il lui faut d'abord transformer son âme ; pour qu'il pût léguer à un autre sa civilisation, il faudrait qu'il pût lui léguer aussi son âme. Ce n'est pas là sans doute ce que nous dit l'histoire ; mais nous montrerons aisément qu'en enregistrant des assertions contraires elle s'est laissé tromper par de vaines apparences."
Lors d'un voyage d'affaires, Henri Dunant se rend en juin 1859 à proximité de la ville italienne de Solférino et se trouve alors le témoin des résultats d'une bataille entre les troupes piémontaises et françaises d'un côté et autrichiennes de l'autre. Il traverse le champ de bataille à l'issue des combats et se trouve profondément choqué par ce qu'il voit : les blessés gisant au milieu des cadavres sans que personne ne puisse leur porter secours. Il rapporte alors son expérience dans un ouvrage qu'il intitule Un souvenir de Solférino...
In this book, we look into some entertaining stories from famous authors (Leo Tolstoy, Jules Verne, Jonathan Swift, etc.) and analyze them from a scientific point of view. Using simple mathematics and physics tools, we will be able to derive new entertaining questions and answers from these stories. In some occasions, we will be able to accept or refuse the foundations underlying them.
«... Qui donc oserait dire que le Tiers-État n'a pas en lui tout ce qu'il faut pour former une Nation complète ? Il est l'homme fort et robuste dont un bras est encore enchaîné. Si l'on ôtait l'Ordre privilégié, la Nation ne serait pas quelque chose de moins, mais quelque chose de plus. Ainsi, qu'est-ce que le Tiers ? tout, mais un tout entravé et opprimé. Que serait-il sans l'Ordre privilégié ? tout, mais un tout libre et florissant. Rien ne peut aller sans lui, tout irait infiniment mieux sans les autres. Il ne suffit pas d'avoir montré que les Privilégiés, loin d'être utiles à la Nation, ne peuvent que l'affaiblir et lui nuire, il faut prouver encore que l'Ordre noble n'entre point dans l'organisation sociale ; qu'il peut bien être une charge pour la Nation, mais qu'il n'en saurait faire une partie...»
Ce recueil inclut les oeuvres suivantes:(1) Première lettre sur l'Algérie (23 Juin 1837),(2) Deuxième lettre sur l'Algérie, (3) Travail sur l'Algérie (1841),(4) Rapport des travaux parlementaire de Tocqueville sur l'Algérie (1847).
Dans ce dialogue, Platon fait entendre des voix différentes pour parler d'amour et de beauté, qui sont affaires du Bien. Dans ce dialogue, Éros est représenté différemment en fonction des personnages du dialogue. Pour le Phèdre, Éros est une divinité primordiale,« celui qui fait le plus de bien aux hommes, il inspire de l'audace », « est le plus ancien, le plus auguste, et le plus capable de rendre l'homme vertueux et heureux durant sa vie et après sa mort ». Pausanias fait la distinction entre deux amours et relations sexuelles. Comme il y a deux Aphrodite, l'Aphrodite céleste, plus âgée, née d'Ouranos, et l'Aphrodite née du mâle et de la femelle, Zeus et Dioné, plus jeune et appelée Aphrodite populaire ; il y a deux Éros, un Éros populaire, « c'est l'amour qui règne parmi les gens du commun. Ils aiment sans choix, non moins les femmes que les jeunes gens, plutôt le corps que l'âme, ils n'aspirent qu'à la jouissance; pourvu qu'ils y parviennent, peu leur importe par quels moyens » et un Éros fidèle, qui « ne recherche que les jeunes gens », qui n'aime que le sexe masculin, « naturellement plus fort et plus intelligent ».
« La propriété est toujours alliée à la liberté politique aux yeux de Proudhon; c'est pourquoi il ne peut admettre qu'elle n'arrivera pas à se réaliser, - ne voulant pas désespérer de la liberté. Et puis, sans qu'il l'avoue toujours d'une manière expresse, la propriété concrète doit se produire dans l'avenir parce qu'elle est l'idéal romain, que Rome est la mère du droit et que Proudhon soumet, de plus en plus, toutes ses espérances historiques à ce postulat: le monde doit réaliser un état social juridique. il ne faut donc pas s'étonner s'il parle de l'économie romaine avec l'enthousiasme qu'elle excitait chez les anciens philosophes du droit, qui prenaient cette vie (toute mythique, semble-t-il) pour la première, de toutes les réalités. La maison est à ses yeux, comme aux leurs, un véritable État domestique, gouverné par un chef digne de commander; la propriété n'est possible que si cette dignité et cette capacité existent en toute vérité.»
" Dans ce livre, j'ai essayé de dégager, avec le plus de netteté possible, le côté purement social des faits humains, abstraction faite de ce qui est en eux simplement vital ou physique. Mais, précisément, il s'est trouvé que le point de vue à la faveur duquel j'ai pu bien marquer cette différence, m'a montré entre les phénomènes sociaux et les phénomènes d'ordre naturel les analogies les plus nombreuses, les plus suivies, les moins forcées. Il y a de longues années déjà que j'ai énoncé et développé çà et là, dans la Revue philosophique, mon idée principale - « clef qui ouvre presque toutes les serrures », a eu l'obligeance de m'écrire un de nos plus grands historiens philosophes; - et, comme le plan de cet ouvrage était dès lors dans ma pensée, plusieurs des articles dont il s'agit ont pu sans peine entrer dans sa composition sous forme de chapitres. Je n'ai fait que les rendre de la sorte, en les re-fondant, à leur destination première. Les sociologistes qui m'ont fait l'honneur, parfois, de remarquer ma manière de voir, pourront maintenant, s'ils le jugent à propos, la critiquer en connaissance de cause et non d'après des fragments détachés. Je leur pardonnerai d'être sévères pour moi s'ils sont bienveillants pour mon idée, ce qui n'aurait rien d'impossible. Elle peut, en effet, avoir à se plaindre de moi, comme la semence de la terre. Mais je souhaite, en ce cas, que, par suite de cette publication, elle tombe dans un esprit mieux préparé que le mien à la mettre en valeur. " G. T.
La baronne de Flasquemont part en soirée, elle laisse la garde de sa fille à ses deux serviteurs, Saint-Germain et Marie. Comme la petite dort, les deux jeunes gens pensent aller chez Mabille, un bal parisien populaire. Mais la petite se réveille et veut les accompagner. Après beaucoup d'agitation, ils partent tous les trois. Mais Madame revient et Saint-Germain doit cacher à sa maîtresse le départ de sa fille. Marie revient aussi sans la jeune Berthe qui a disparu. Les deux serviteurs cachent la situation à la baronne, tout en s'angoissant, mais Berthe revient avec un carabinier…
La Consolation à Marcia est le plus ancien texte de Sénèque dont on dispose. Composé entre 37 et 41, il permet à Sénèque de consoler Marcia qui a perdu son fils trois ans avant de recevoir l’argumentation.
Dans ce roman à la fois d'épopée et d'émotion, les lecteurs retrouveront ici les personnages des Chasseurs de Loups. C'est à la recherche d'une mine d'or, que Roderick Drew, Wabi et leur fidèle guide Mukoki sont repartis affronter le froid, la traitrise des Woongas et tous les dangers du Grand Nord…
Kazan, un quart loup et trois quarts chien de traineau, se rend des régions sauvages canadiennes avec son propriétaire Thorpe où ils rencontrent l'homme nommé McCready qui Kazan reconnaît comme quelqu'un qui l'a abusé par le passé. Lorsque McCready attaque Isobel, la femme de Thorpe, Kazan tue McCready et s'échappe craignant une punition sévère pour avoir tué un homme. Il rencontre plus tard un groupe de loups dont il devient le nouveau meneur…
Machiavel et Montesquieu devisent aux enfers, et échangent quelques propos sur la politique moderne et la façon la plus efficace pour quelques hommes politiques - toute considération de morale mise à part - d'acquérir et de conserver indéfiniment le pouvoir (thème classique du Prince), mettant des hommes de paille aux places clé de la société. Montesquieu, conformément à son rôle historique, met l'accent sur la séparation des pouvoirs, l'État de droit, la souveraineté de la nation, mais Machiavel retourne à chaque fois ses arguments pour montrer comment ces notions nobles peuvent être détournées au service d'un homme, ici Napoléon III qui n'est jamais cité, manipulant toutes les composantes de la société. Le dialogue fait référence au début au dialogue de Socrate et Thrasymaque dans La République de Platon.
Écrit entre 1519 et 1520, L’art de la guerre se présente comme un manuel des affaires militaires à destination du prince italien, d’où sa forme discursive. Nicolas Machiavel y dispense les conseils susceptibles d’animer la virtù de tout général en chef. Par virtù, concept central de la pensée machiavélienne, il faut entendre la capacité humaine, éminemment politique, à s’adapter et à influer sur le cours des événements.
Dans ce livre, Fourier résume l’ensemble de sa doctrine : c’est une critique systématique de la civilisation et de ses déviations intrinsèques (individualisme, exploitation mondiale des ressources au profit des plus puissants, capitalisme libéral fondé sur la loi du plus fort et des parasites) et le projet possible d’une autre société déterminée par le principe de l’association mutuelle, régie non plus par des contraintes et des répressions mais selon le vrai moteur (le seul réel) de l’attraction passionnée (le principe de la motivation).
Ce livre est le premier des quatre grands traités de Fourier : exposé incomplet, bancal, déséquilibré de son système de pensée. Fruit d'une imagination débordante qu'il est incapable de contrôler à moins qu'il ne s'y refuse, « sa pensée est comme l'eau du fleuve qui balaie les obstacles et de même que le cours est plus vif près de la source, La Théorie des quatre Mouvements et des destinées générales est un livre plus hardi, plus spontané que ceux qui le suivent ; il a le ton inimitable de la jeunesse et la ferveur de la découverte » - Simone Debout.
" ...C'est un fait tenu pour constant que, du côté paternel, Alexandre descendait d'Hercule par Caranus, et que, du côté de sa mère, il se rattachait aux Éacides, par Néoptolème1. On dit que Philippe, étant à Samothrace, tout jeune encore, y fut initié aux mystères avec Olympias, qui n'était guère non plus qu'une enfant, et orpheline de père et de mère. Il en devint amoureux, fit agréer sa poursuite à Arymbas, frère de la jeune fille, et l'obtint en mariage. La nuit qui précéda celle où les époux furent enfermés dans la chambre nuptiale, Olympias eut un songe. Il lui sembla qu'elle avait entendu un coup de tonnerre, et que la foudre l'avait frappée dans les entrailles : à ce coup, un grand feu s'était allumé, qui, après s'être brisé en plusieurs traits de flamme jaillissant çà et là, s'était bientôt dissipé. Philippe, de son côté, quelque temps après son mariage, songea qu'il marquait d'un sceau le ventre de sa femme, et que le sceau portait l'empreinte d'un lion. Le sens de ce songe, au dire des devins, c'est que Philippe devait prendre gard;e de fort près à sa femme ; mais Aristandre de Telmissus, l'un d'eux, affirma qu'il marquait la grossesse de la reine : « On ne scelle point, dit-il, les vaisseaux vides ; et Olympias porte dans son sein un fils qui aura un courage de lion. » On vit aussi, pendant qu'Olympias dormait, un dragon étendu à ses côtés ; et ce fut là, dit-on, le principal motif qui refroidit l'amour de Philippe et les témoignages de sa tendresse : il n'alla plus si souvent passer la nuit avec elle, soit qu'il craignît de sa part quelques maléfices ou quelques charmes magiques, soit que par respect il s'éloignât de sa couche, qu'il croyait occupée par un être divin..."
"... Qu'est-ce qu'une société qui s'isole de Dieu et ne coïncide avec lui en aucune branche de système social ? Je compare une telle société à une armée qui n'a ni général, ni ordre, ni marche combinée, et dont tous les corps agissent incohéremment. On va voir que telle est la manœuvre de la Civilisation moderne. Isolée en tous sens de l'esprit divin qui doit être son pivot, son point de ralliement, elle est compromise même par les succès partiels qu'elle obtient, comme le succès des sciences physiques. C'est ce que je vais démontrer dans cet intermède, où je ne puis prendre de conclusions que sur le sujet précédemment traité, sur la scission de la raison humaine avec la raison divine dont la Civilisation ne veut pas reconnaître la suprématie, la nécessité d'intervention et révélation..."
Claire de Beaulieu est une jeune et belle aristocrate, fiancée au duc de Bligny, un homme superficiel et dépensier, mais qu'elle aime malgré tout. Alors qu'une demande en mariage offcielle doit être faite auprès de sa famille, le duc disparaît, préférant épouser Athénaïs Moulinet, la plus farouche ennemie de Claire, une fille sans titres, mais détentrice d'une immense fortune. Ce qui permet au duc de racheter toutes ses dettes de jeu et de vivre dans une aisance qui lui aurait manqué s'il avait épousé Claire, dont la famille est complètement ruinée - ce qu'elle ignore. Elle épouse donc par dépit et par vengeance le maître de forges de Pont-Avesnes, Philippe Derblay, qui éprouve pour elle l'amour le plus profond et le plus sincère. Mais Philippe s'aperçoit vite de l'absence de sentiments de Claire, et de la haine qu'elle lui porte. Il jure alors de lui faire regretter son attitude en devenant froid et distant. La jeune femme va cependant changer et défendra farouchement son mariage si fragile contre les attaques répétées de Bligny et de sa femme…
L'histoire de ce roman se situe au xixe siècle. Un enfant abandonné, Rémi, est vendu par ses parents adoptifs à un saltimbanque nommé Vitalis. Parcourant les routes françaises et anglaises, l'enfant exerce différents métiers avant de découvrir le secret de ses origines. L'œuvre a été de nombreuses fois adaptée au cinéma et à la télévision.
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