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« Les journées de Marathon, de Salamine et de Platée, en sauvant la Grèce, avaient donné l’essor à son génie, qui fit du Ve siècle avant notre ère l’époque du plus heureux développement de l’esprit humain. Ce temps est souvent appelé le « siècle de Périclès. » Le grand modérateur de la politique athénienne n’est pour rien dans l’œuvre d’Eschyle et de Sophocle, d’Aristophane et de Thucydide ; mais Athènes y est pour beaucoup; et si elle n’enfanta pas tous les hommes supérieurs qui illustrèrent alors l’Hellade, elle fut leur commune patrie, et leur esprit s’échauffa au contact du sien...»
« L’histoire de la Grèce est double : elle montre des faits qui excitent notre curiosité ou nous aident à former notre expérience politique, et des idées qui inspirent encore nos poètes, nos philosophes et nos artistes. C’est par les idées que les sociétés se transforment et que la civilisation se développe. La véritable histoire est donc celle de la pensée humaine ; or, vers la fin du Ve siècle avant notre ère, beaucoup de pensées fermentaient dans Athènes, et un grand homme y commençait une révolution morale qui allait donner une vigoureuse secousse à l’esprit grec ; il faut aller à lui...»
« L’ancienne école disait de l’histoire : Scribitur ad narrandum, la considérant comme matière excellente pour d’éloquents discours ou d’intéressants tableaux. L’historien moderne a une tâche moins brillante, mais qui peut devenir plus utile : il essaie de retrouver les vérités de détail et de temps qui donnent la représentation fidèle d’une société, et les vérités générales qui sont de toutes les sociétés et de tous les temps. Il a besoin de science pour la recherche et la critique des textes, de philosophie pour l’interprétation des faits et des idées, d’art pour la mise en œuvre des documents et pour la vie qu’il faut rendre aux personnages historiques. Voilà l’idéal aujourd’hui proposé ; mais le fonds qui doit porter tout, c’est la vérité...»
« Les historiens nous content que les femmes gauloises suivaient les guerriers au combat, exaltant le courage des braves et flagellant les timides. Quelques mois de lutte ont fait renaître chez les femmes de France la mentalité héroïque de leurs aïeules. Voici quelques « mots de guerre» jaillis de lèvres de jeunes filles, et que j’ai pieusement notés...»
«... D’un sac de toile qu’elle portait en bandoulière sous sa cape, la vieille femme tira une plaque de métal poli, affectant une forme ovale, de la dimension des portraits-miniature si appréciés de nos aïeux du dix-huitième siècle. — Prends cette plaque, murmura-t-elle, et tiens-la un instant entre tes mains, afin que ton fluide vital la pénètre...»
«... Sa compagne contrastait étrangement avec lui. Brune, petite, voire un peu lourde, mais remuante, grouillante, agissante, expressive de ses petits pieds à sa tête mutine, de sa main, de geste éloquent, aux yeux lançant la phrase avant que les lèvres l’eussent prononcée ; yeux étranges, trop petits en bonne esthétique, mais si pleins de pensée, de sourire, de gaieté, de mouvement, qu’ils en semblaient énormes. Bref, une jeune femme, jolie sans régularité, sans distinction marquée, mais charmante parce que vivante au suprême degré.Tous deux étaient étendus dans l’herbe, au bord d’un cours d’eau. À quelques pas, dans une petite crique ménagée au milieu des roseaux, se balançait un léger canot électrique, de ce système Allin, qui permet le renouvellement automatique de l’énergie électro-motrice...»
«... C’était une jeune fille, aux cheveux châtains, grande et mince, autant que l’on en pouvait juger dans sa station assise. Le visage apparaissait charmant, rosé, éclairé par des yeux bleus, naïfs et inquiets. Un imperceptible pli, au coin des lèvres, décelait la mélancolie de ceux qui se sont heurtés aux rudes angles de la vie.Au bruit des pas, étouffé cependant par l’épaisseur du tapis, elle avait levé la tête et regardait venir le visiteur...»
«... Cette fois, un tonnerre d’applaudissements souligna la supplication de la Mestiza. On eût dit que, sous sa parole, le bandeau qui obscurcissait les regards des castes, venait de se déchirer. Tous avaient Compris la petitesse des querelles intestines, alors que la constitution des États-Unis du Nord menaçait l’existence de la patrie sud-américaine. Et oublieux du lieu où ils se trouvaient, de la solennité du sanctuaire, ils ébranlèrent de leurs acclamations frénétiques les voûtes majestueuses, accoutumées jusqu’à cette heure à la subtile caresse des oraisons murmurées.La jeune fille appuya les mains sur son cœur, ses yeux se voilèrent, tandis qu’un rayonnement intérieur semblait nimber son front d’une auréole...»
“ Quoi qu’on puisse penser de la valeur et de l’utilité de la Logique formelle, on ne peut pas lui reprocher d’avoir pris trop de place dans l’enseignement du Collège de France : en effet, on n’y a pas parlé de Logique depuis 1838, année où Barthélemy-Saint-Hilaire traita de la Logique d’Aristote. Or ce n’est pas d’Aristote que je veux vous entretenir, mais de ses continuateurs modernes, dont la plupart, et les principaux, sont postérieurs à cette époque. Nous laisserons même de côté tous les auteurs qui sont restés confinés dans le domaine de la logique aristotélicienne, et se sont bornés à la commenter et à l’interpréter, soit au point de vue métaphysique, soit au point de vue psychologique, c’est-à-dire presque tous les auteurs connus et classés comme logiciens dans les manuels d’histoire de la philosophie...”
Dans ce cinquième épisode des Mystères de Demain, Laridon et Julep partent à la recherche de Cyprienne et Jean Chapuis, les Fiancés de l’an 2000 disparus. Ils ont suivi les trace de la «Main fugitive» mais ont bien du mal à passer inaperçus…
Après un bouleversement biologique mondial, qui entraîna la disparition supposée de l’humanité, l’équipe du savant Oronius se retrouve au Pôle, saine et sauve. À leur grande surprise, ils y découvrent une végétation luxuriante, dominée au loin par d’immenses tours. L’équipe parte à la découverte de ce mystérieux Éden. Un monde qui semble inhabité jusqu’à ce qu’Oronius rencontre une Polaire : une femme envoûtante. Est-elle humaine? …
Oronius charge deux de ses assistants de ramener du Japon un fossile d’or, une pièce inestimable obtenue de haute lutte aux enchères. Mais alors qu’ils naviguent avec leur précieuse cargaison, leur Autonef se met à ralentir, comme retenu par une force mystérieuse, puis il coule à pic. Oronius et son équipe partent aussitôt à leur secours…
Cyprienne Oronius et Chapuis partent en croisière… Car Cyprienne est persuadée que son père est toujours vivant et qu’il l’appelle. Et il est certain que les protagonistes des Fiancés de l’An 2000 ne sont peut-être pas aussi disparus que l’on pourrait le penser. Les fiancés vont être confrontés, dans cet épisode à bien des catastrophes et bien des déconvenues…
Le mystérieux savant Oronius règne avec bienveillance sur Paris depuis son laboratoire de la Villa féérique dans les hauts de Belleville. Son assistant, Jean Chapuis, et sa fille Cyprienne s’aiment et vont se marier. Mais des nuages vont obscurcir ces projets… Un savant fou, Otto Hantzen, un rival autrefois vaincu, défie Oronius. Pour « refaire l’univers » il va détruire Paris. La protection d’Oronius suffira-t-elle ?...
Le professeur Fringe, savant renommé, vient de faire une découverte : « l’intelligence humaine émane d’un fluide présent dans l’atmosphère qu’il suffit de concentrer pour créer des esprits supérieurs » et augmenter ainsi l’intelligence des humains. Mais cela permettrait de rendre tous les hommes égaux dans la surhumanité… Les élites s’en émeuvent. Perdre leur pouvoir sur un peuple devenu trop intelligent ? Hors de question ! Juste avant sa conférence, Fringe disparait mais un prototype de sa découverte existe…
Santos Mirador, le président de l’état de San-Piquillo, est à Paris pour refaire son lifting. Fred Lovely, un jeune acteur de music-hall, se fait maquiller dans le salon d’à côté pour ressembler en tous points au président en vue d’un nouveau numéro de revue. Alors que des conspirateurs poursuivent le détesté Santos Mirador à travers Paris, Fred Lovely apparaît à sa place et lui sauve la vie. Pour le remercier, le président invite Fred dans son pays...
«... La doctrine chimique de Lavoisier se proposera de dessiner avec une exactitude scrupuleuse la surface apparente des phénomènes matériels que l’homme arrive à connaître ; elle ne voudra pas faire moins que cela et refusera de se contenter d’à peu près superficiellement observés ; elle exigera de longues recherches, des instruments fort coûteux et ayant atteint leur plus haut degré de précision ; elle ne voudra pas non plus faire plus que cela, ne sortira jamais du domaine qu’elle s’est proposé d’explorer ; elle se refusera jalousement à toute spéculation dépassant son objet propre, dédaignera les hypothèses émises par les philosophes grecs ou autres respectés anciens « avant qu’on eût les premières notions de la physique expérimentale et de la chimie », et ne posera pas d’autres questions que celles qui dérivent de son propre développement. Tel est du moins le programme que la chimie doit tenter de remplir si elle veut continuer ses progrès...»
La Rochefoucauld a eu l’idée de composer un grand nombre de maximes, et surtout de les publier, dans le salon de Madeleine de Sablé où a été lancé le genre littéraire des maximes. On trouve d’ailleurs une certaine proximité de préoccupations dans les maximes de celle-ci et celles de La Rochefoucauld. Les maximes étaient discutées par Madeleine de Sablé ainsi que Jacques Esprit, la princesse de Guéméné, la duchesse de Schomberg, la comtesse de Maure ou Eléonore de Rohan. Les transformations effectuées à la version de l’édition de 1665 doivent beaucoup à ces amis influents.Les Maximes ont été souvent réimprimées depuis les cinq éditions originales données du vivant de l’auteur. La sixième édition, publiée en 1693, contenait cinquante pensées nouvelles, dont l’authenticité ne fut pas contestée par la famille. Plusieurs éditions ultérieures furent faites avec peu de fidélité, en bouleversant l’ordre des pensées, en altérant et défigurant le texte, pour rendre le style plus grammatical.
« Le soleil avait disparu derrière les sommets des Alpes tyroliennes, et la lune était déjà levée au-dessus de la barrière du Lido ; les piétons sortaient par centaines des rues étroites de Venise, et se dirigeaient vers la place Saint-Marc, comme l’eau s’élance à travers un aqueduc étroit dans un bassin large et bouillonnant ; de galants cavaliers, de braves citadins, des soldats dalmates et les matelots des galères, des dames de la ville et des femmes de mœurs légères, des joailliers du Rialto et des marchands du Levant ; juifs, Turcs et chrétiens, voyageurs, aventuriers, podestats, valets, avocats et gondoliers, se rendaient tous au centre commun du plaisir...»
« IL me serait aussi difficile de décrire minutieusement ce qui se passa lorsque le canot rejoignit le Wallingford que de dépeindre tous les incidents terribles de la lutte entre Drewett et moi au fond de l’eau. Tout ce que je pus voir, pendant que M. Hardinge et Neb m’aidaient à monter à bord, c’est que Lucie n’était pas sur le pont. Elle était allée sans doute auprès de Grace, pour se trouver là quand elle recevrait la fatale nouvelle qu’on attendait. J’appris ensuite qu’elle était restée longtemps à genoux dans la chambre de l’arrière, absorbée dans cette prière intense et convulsive par laquelle les malheureux en appellent à Dieu dans l’excès de leur désespoir...»
« JE suis né dans une vallée assez voisine de la mer. Mon père avait été marin dans sa jeunesse, et mes souvenirs les plus anciens se rattachent à l’histoire de ses aventures et à l’intérêt qu’elles m’inspiraient. Il avait servi dans la guerre de la révolution. Entre autres scènes auxquelles il assista, il était à bord du Trumbull, lors du combat qu’il soutint contre le Watt, la plus belle action navale de cette guerre ; et il avait un grand plaisir à en raconter les incidents. Blessé dans la bataille, il en portait encore les traces dans une balafre qui défigurait légèrement un visage qui, sans cette apostrophe, aurait été remarquablement beau. Ma mère, après la mort de mon pauvre père, parlait toujours de cette balafre comme d’une tache de beauté. Si mes souvenirs ne me trompent pas, c’était lui faire beaucoup d’honneur ; car elle faisait grimacer la figure d’une manière qui n’était rien moins qu’agréable, surtout lorsque celui à qui elle appartenait était de mauvaise humeur...»
« Les événements que nous allons rapporter sont arrivés vers le milieu du dernier siècle, antérieurement à cette lutte qu’il est à la mode d’appeler, en Amérique, — l’ancienne guerre contre la France. — La scène qui ouvrira notre histoire doit pourtant se chercher dans l’autre hémisphère, et sur la côte de la mère-patrie. Au milieu du XVIIIe siècle, les colonies américaines étaient des modèles de loyauté. La guerre à laquelle il vient d’être fait allusion avait été cause des dépenses considérables qui avaient porté le ministère anglais à avoir recours au système de taxes qui amena la révolution. La querelle de famille n’était pas encore commencée. Entièrement occupés d’une guerre qui ne se termina pas plus glorieusement pour les armes britanniques qu’avantageusement pour les possessions anglaises en Amérique, les habitants des colonies n’avaient peut-être jamais été plus favorablement disposés à l’égard de la métropole qu’à l’instant où notre histoire va commencer...»
« Le lecteur doit se représenter une vallée étroite et retirée. Le jour commençait à perdre de son éclat, jetant sur les objets les plus saillants une lueur qui ressemblait aux couleurs qu’on voit au travers d’un verre légèrement terni ; cette particularité de l’atmosphère, qui se rencontre presque tous les jours dans l’été et dans l’automne, n’en est pas moins une source de plaisir pour le véritable admirateur de la nature. Ce n’est point un coloris d’un jaune fade, mais une teinte douce et mélancolique, prêtant à la colline et au taillis, à l’arbre et à la tour, au torrent et à la plaine, cette douceur et cette mélancolie qui sont les plus grands charmes d’une belle soirée. Le soleil couchant frappait de ses rayons obliques sur un pré fauché dans un vallon si profond, qu’il ne devait ce sourire de la nature qu’à la forme particulière des éminences voisines...»
« QUAND M. Effingham se fut déterminé à retourner en Amérique, il envoya ordre à son gérant de mettre sa maison de New-York en état de le recevoir. Il avait dessein d’y passer l’hiver, et d’aller à sa maison de campagne quand le printemps ferait sentir sa douce influence. Une heure après avoir quitté le paquebot, Ève se trouva donc à la tête d’un des plus grands établissements de la plus grande ville d’Amérique. Heureusement pour elle, son père avait trop de jugement pour regarder une épouse ou une fille comme n’étant qu’une servante de première classe, et il jugea avec raison qu’il devait employer une partie de son revenu à se procurer les services d’une femme que ses qualités missent en état de soulager une maîtresse de maison d’un fardeau si pesant...»
« Les charmes de la mer Tyrrhénienne ont été célébrés même du temps d’Homère. Le voyageur conviendra aisément que la Méditerranée en général, ses belles limites, les Alpes et les Apennins, et ses côtes dentelées et irrégulières, forment la contrée la plus délicieuse de la terre connue en tout ce qui concerne le climat, les productions et la conformation physique. Les pays qui entourent cette immense nappe d’eau étendue au milieu des terres, avec leurs promontoires dominant cette image de l’Océan, leurs coteaux couverts de tout ce qu’il y a de pittoresque dans la vie humaine, leurs montagnes couronnées de tours, leurs flancs rocailleux consacrés par des ermitages, et leurs eaux sans rivales parsemées de navires gréés en quelque sorte tout exprès, de manière à faire un tableau, forment une espèce de monde à part, qui offre une source de délices pour tous ceux qui ont le bonheur d’en sentir les beautés ; beautés qui non seulement fascinent les yeux de ceux qui les voient, mais restent gravées dans le souvenir de ceux qui s’en sont éloignés, comme de glorieuses visions du passé...»
« Je suis fils de Cornelius Littlepage, de Satanstoe, dans le comté du West-Chester, État de New-York ; et d’Anneke Mordaunt, de Lilacsbush, domaine situé près de Kingsbridge, et qui, quoique à onze milles de la ville de New-York, fait partie des dépendances de la cité.J’ai peu connu mes autres parents. J’étais encore très-jeune, lorsque mon aïeul maternel mourut en Angleterre, où il avait été voir un colonel Bulstrode qui lui-même avait habité les colonies, et pour qui Herman Mordaunt — c’était le nom de mon grand-père, — avait une prédilection toute particulière. J’ai souvent entendu dire à mon père qu’il était heureux peut-être, à un certain point de vue, que son beau-père fût mort à cette époque ; car il se fût sans doute rangé du côté de la couronne dans la querelle qui éclata presque immédiatement après, et tous ses biens auraient infailliblement partagé le sort de ceux des de Lancey, des Philips, des Floyd, et de toutes les grandes familles qui restèrent fidèles, comme on disait ; ce qui voulait dire fidèles à un prince, mais non pas à leur pays natal...»
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